Il faut du temps pour devenir soi-même… s’appartenir, se révéler … se représenter ensuite, savoir forger une image fidèle qui puisse un tant soit peu nous résumer.
La fabrique des images mozambicaines, va dans cette direction, trouver les contours et les reflets qui feront éclater au grand jour, qui mettront en lumière ce visage nouveau et libéré.
Car le Mozambique a choisi de se construire, de se réapproprier avec l’aide de l’image fixe et animée. Une trame nouvelle pour une renaissance. Une image d’elle-même à imaginer, à transmettre et partager.
Face à cette notion si floue de l’identité, la culture : ce « soleil qui ne se couche jamais » selon le premier président Samora Machel , servait à l’expression d’une parole, à l’imagination d’un avenir commun, à l’exploration des rêves d’une jeune nation lors de l’indépendance en 1975.
Des décennies et des guerres plus tard, qu’en est-il de la création contemporaine mozambicaine ? quel héritage les artistes actuels ont-ils reçu de cette ferveur commune lorsque la culture semblait la clé du rassemblement ?
Quels sont les liens tissés avec les pays voisins et quelles spécificités habitent encore les œuvres des figures emblématiques de Maputo ?
Vagando Maputo est une galerie de portraits pour tenter de répondre à ces questions, au fil des rues et des dédales de la cité mozambicaine.